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Le renard écrivain - Blog littéraire

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20 mai 2020

Bienvenue

Bonjour à tous et bienvenue sur mon blogue, D'abord, un gros merci de passer faire un tour ici. Bien que je ne sois écrivaine que dans mes passe-temps, j'ai cru bon de publier mes écrits et d'en faire profiter le monde. (J'ose croire que je n'écris pas...
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20 mai 2020

C'était elle

Il y avait de ces personnes qui, dès qu’elles faisaient irruption dans nos vies, nous savions déjà qu’elles n’en sortiraient plus jamais. Des personnes qui, nous le savions avant même de le réaliser, chamboulerait complètement notre univers, nous certitudes, nos vies. Dans mon cas, c’était elle.

Elle s’appelait Alice, nous nous étions rencontrés à l’école élémentaire très jeune. Nous n’avions jamais été proche jusqu’à tout récemment, elle était revenue en ville après un absence d’une quinzaine d’année. Par un drôle de hasard, nos chemins s’étaient recroisés alors que j’étais assise sur le perron de la bibliothèque municipale, une chaude journée d’été, à lire un exemplaire défraichi de l’un de mes ouvrages préférés de la littérature anglaise « Orgueil et Préjugés ». Elle cherchait à se rendre au lycée pour faire son inscription et me demanda les directions. Ayant reconnu son visage et surtout intriguée par son retour après tant d’années, je me proposai pour l’accompagner jusqu’à l’école, où j’allais justement faire mon entrée en terminale l’automne suivant. Sur le chemin pour s’y rendre, nous discutâmes ensemble. Nos échanges étaient fluides, naturels, c’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. C’était presque le cas, après tout. À la suite de cette fameuse après-midi, nous étions devenues presqu’inséparables. Elle s’était jointe à la bande avec un naturel déconcertant, et tout le monde l’appréciait beaucoup. Elle était pétillante, extravertie, toujours prête pour de nouvelles aventures. Elle croquait dans la vie, et j’adorais ça. Chaque seconde de l’été que nous avions passé ensemble avait été extraordinaire, nous avions fait les quatre cents coups, toujours prêtes l’une comme l’autre à sauter à pieds joints dans les projets qu’on bâtissait toutes les deux. Passant du feu sur la plage une chaude nuit étoilée au roadtrip dans toutes les villes les plus proches à la recherche de la meilleure crème glacée, à notre passage dans tous les festivals de musique dans un rayon de deux cents kilomètres et à toutes les soirées avec nos copains à nous éclater, nous avions vraiment profité de l’été à fond.

Puis lentement mais surement, mes sentiments envers elle avait évolués. Son sourire me faisait fondre, j’avais envie de tout faire pour le faire apparaître sur son visage. Ses longs cheveux bruns flottant dans le vent encadraient avec tellement de délicatesse les traits de son visage, ses beaux yeux bruns pétillaient lorsqu’elle plongeait son regard dans le mien. J’avais souvent le sentiment que les mots n’étaient même pas nécessaires entre nous, nous nous comprenions d’un simple coup d’œil. Elle pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert, elle me comprenait, me soutenait, et je lui faisais confiance à 100%. Je lui aurais confié ma vie sans aucune hésitation. J’étais tombée amoureuse d’Alice comme on tombe endormi, d’abord tout doucement, puis ensuite tout d’un coup, sans que je ne puisse rien faire pour y changer quoi que ce soit. Et mes sentiments pour elle s’intensifiant de jour en jour. Cet amour me faisait peur, il me rendait vulnérable, je n’étais pas de nature à m’ouvrir facilement lorsque je tombais amoureuse. Surtout lorsqu’il y avait tant à perdre : je préférais garder mes sentiments pour moi plutôt que de risquer un tant soit peu la relation que nous avions bâti elle et moi. Et pourtant, ma conscience ne cessait de me répéter, les lunettes descendues sur son nez : « si tu n’essaies pas, tu ne sauras jamais où cette relation pourrait t’amener ». Je savais que c’était vrai, mais j’attendais. Je ne saurais même pas dire exactement quoi, mais je continuais d’attendre encore et encore, comme si le moment parfait allait tout bonnement me sauter au visage. Je savais que j’allais devoir lui parler, mais j’étais tétanisée par la peur de mettre mon cœur en danger.

D’un autre point de vue, un événement l’été dernier me revenait constamment en tête. Il y avait toujours, consciemment ou non, un genre de flirt entre nous deux. Mais ça n’avait jamais vraiment été plus loin que ça, jusqu’à une nuit l’été dernier, deux mois après notre rencontre. Nous étions allées ensemble à une soirée bien arrosée, puis nous nous étions embrassées, passionnément. Notre baiser m’avait surpris par son intensité, je me rappelais chaque seconde malgré la brume dans mon cerveau causé par l’abus d’alcool. Nous étions simplement assises l’une en face de l’autre, à discuter d’un sujet qui nous enflammait toutes les deux. D’un point de vue extérieur, on avait surement l’air de se chamailler à cet instant. Puis elle avait juste arrêté de parler, comme ça. Son regard s’était assombri, j’avais senti un désir, un courant électrique voyager entre nous deux, et magnétiquement, nous nous étions embrassées. Sa bouche avait rejoint la mienne avec impatience, sa langue avait parcouru ma bouche, avide. Ses mains s’étaient faites baladeuses sur mon corps, alors que j’avais agrippé son cou, et plonger mes mains dans ses cheveux pour l’attirer à moi, intensifiant le contact entre nous deux. C’était terriblement chaud. Juste à y repenser aujourd’hui, je pouvais encore sentir de délicieux serrements dans mon bas ventre. Je n’avais jamais été embrassée avec une telle intensité. Mais le lendemain matin, c’était comme s’il ne s’était jamais rien passé, et cet événement n’avait jamais été abordé. Je me disais que s’il y avait eu quelque chose entre elle et moi, nous en aurions surement rediscuté ensemble. Et après tout, c’était elle qui m’avait embrassé. Je ne lui en avais donc jamais parlé. Mais ce baiser, avait tout simplement décuplé les sentiments que j’avais pour elle. Je ne pouvais me l’expliquer, mais j’étais totalement sous son charme. Et je sentais au plus profond de moi, je ne saurais expliquer comment, que j’étais la personne qu’il lui fallait.

-      Mademoiselle Kavanagh, votre réponse s’il-vous-plait, m’intima sur un ton monotone et sec Mme Harris, notre professeure de mathématique.

Je sortis de ma torpeur, fixant le tableau avec un regard de désespoir. J’avais manqué une bonne partie du cours à rêvasser, repassant en boucle les événements de l’été et j’avais manqué la matière interminable et incompréhensible concernant les limites et les équations différentielles. Je m’étais toujours demandé qui était ce con qui s’était un jour dit que ça serait une bonne idée de faire entrer l’alphabet au complet dans un problème mathématique : un sadique sans aucun doute. Manifestement, le retour à l’école s’annonçait beaucoup plus pénible que ce que je m’étais imaginée. Je sentis le rouge me monter aux joues lorsque je m’aperçus que toute la classe me fixaient sans bruits, dans l’attente de ma réponse. Alice me regardait en gloussant dans son coin, riant de mes malheurs. Elle ne perdait rien pour attendre celle-là… Jusqu’à ce qu’elle me donne la solution à tous mes problèmes, à mon plus grand soulagement.

-      Mademoiselle Kavanagh je vous prierais de porter attention à ce qui se passe au tableau la prochaine …

-      La réponse est 245.17 Madame Harris, m’exclamai-je confiante tout en la défiant du regard.

Madame Harris reporta son attention sur le tableau, vérifiant le résultat sur sa calculatrice et me regarda avec stupeur.

-      C’est…. C’est bien, Clara. C’est une bonne réponse, balbutia-t-elle visiblement mal à l’aise et agacée que j’ai pu lui répondre malgré mon manque évident d’attention envers son cours. Maintenant passons au point suivant…

Alors qu’elle se retourna vers le tableau, je poussai un soupir de soulagement, et je glissai un clin d’œil rapide à ma belle amie, qui venait de me sauver la face devant tout le monde, et surtout qui m’avait permis de faire fermer le clapet de cette mégère de Madame Harris. J’appuyai ma tête sur mon poing fermé, regardant d’un œil vide le tableau vert. Je ne comprenais absolument rien à ce qui se déroulait au tableau, peu importe à quel point j’essayais de me concentrer. Mes yeux divaguèrent vers Alice. Elle était attentive, fixait son regard tour à tour au tableau, puis à son cahier de note où elle griffonnait rapidement les explications de Madame Harris. Je me surprise à l’observer, elle était adorable. Concentrée sur le cours, elle avait relevé ses sourcils, agrandissant du même coup ses yeux, comme si ce simple geste l’aidait à se concentrer plus facilement sur la matière. Elle faisait une petite moue qui aurait facilement pu faire fondre mon cœur. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval basse, laissant une mèche de cheveux sortir le long de son visage. Elle était légèrement penchée vers l’avant sur son bureau, ses courbes m’hypnotisaient. Son corps était athlétique, ses muscles saillaient sous son chandail à manche courte, ses seins étaient mis en valeur. Elle dégageait la confiance en soi, l’assurance et un je-ne-sais-quoi qui me charmait inévitablement.

Comme si elle sentit que je l’observai, elle se retourna vers moi. Son regard brillant transperça mon âme, puis mon cœur s’accéléra. J’avais été surprise en flagrant délit, et ça ne semblait pas la troubler pour une seconde. Elle me souriait d’une façon énigmatique, faisant battre ses longs cils noirs dans ma direction. Elle se retourna vers le tableau, et je la vis sortir son téléphone de ses poches. Elle pianota rapidement un message sur le clavier, puis je sentis la légère vibration de mon téléphone résonner sur ma cuisse lorsque son message me fut acheminé.

« C’est sur le cours que tu devrais te concentrer, je ne te sauverai pas toujours les fesses 😉» puis-je lire sur l’écran de mon smartphone.

En guide de réponse, je lui fis la grimace. Elle me regarda en plissant les yeux, malicieuse, puis pianota à nouveau sur son écran.

« Suis-moi. On se tire d’ici »

Je la regardai, tout sourire. C’était une excellente idée, rien ne me ferait plus plaisir que de quitter cette classe, et particulièrement avec elle. Je l’observai ranger ses affaires dans son sac, puis me lancer un dernier regard de défi lorsqu’elle se leva, à la plus grande surprise de Madame Harris. Elle passa directement devant la vieille dame, tétanisée, et sortit de la classe sans aucune explication. Tout le monde l’avait suivi du regard, ne comprenant pas ce qui se passait. C’était mon tour. Je pris rapidement mon sac à dos et fourra sans cérémonie mon cahier et mes crayons à l’intérieur, puis lorsque je me levai, Madame Harris m’apostropha immédiatement :

-      Où croyez-vous aller comme ça jeune demoiselle? Le cours n’est pas terminé, bouilla-t-elle. Rassoyez-vous immédiatement.

Je m’avançai vers l’avant de la classe, faisant fi de l’ordre qu’elle venait de me lancer. Prise d’une soudaine élan de courage, je m’exclamai :

-      Le jour où des formules mathématiques aussi complexes me seront utiles, j’assisterai à votre cours Mme Harris. D’ici là je m’en vais profiter du soleil finis-je avec un clin d’œil.

Une fois devant la classe, je me retournai vers mes compères, puis cérémonieusement, je fis la révérence, et sortit de sa classe sans plus d’explication. Madame Harris bouillait de rage, j’allais sans doute en entendre parler ultérieurement. Mais pour le moment, pour être tout à fait honnête, je n’en avais que faire. Mes collègues applaudissaient dans la classe, sifflaient ma sortie remarquée, j’avais vraiment fait un carnage. J’étais plutôt fière de moi. Avant Alice, jamais je n’aurais eu le cran de faire quelque chose d’aussi effrontée. Décidément, elle faisait sortir tout ce qu’il y avait de plus sauvage en moi, et c’était tellement rafraîchissant. Je me sentais toute puissante. Alice me prise par les épaules en rigolant à gorge déployée alors que je marchais vers mon casier, ayant assisté à toute la scène que j’avais causée en quittant la salle de classe.

-      Ça, c’était du grand art ma vieille! s’esclaffa-t-elle. Tu aurais dû voir l’expression sur le visage de Madame Harris, ça valait son pesant d’or!

-      Je me l’imagine, elle avait l’air d’avoir envie de me réduire en petits morceaux, ris-je. Mais je vais avoir des ennuis…

-      Ne t’en fais pas pour ça, je suis certaine qu’avec l’âge qu’elle a, elle aura déjà oublié demain matin. Maintenant passons aux choses sérieuses, veux-tu?

-      C’est quoi le plan? Lui demandai-je intriguée.

-      Tu me suis, et tu ne poses pas de question, m’intima-t-elle énigmatique.

Je roulai les yeux au ciel, amusée. Je n’aimais pas particulièrement les surprises, mais j’aimais qu’elle me fasse adhérer à ses plans de fou. L’après-midi s’annonçait soudainement beaucoup plus excitante qu’initialement prévu.

         Nous prîmes place à bord de sa voiture, les fenêtres baissées, avec la musique dans le tapis. Nous bavardâmes de tout et de rien, alors que je voyais défiler devant moi des paysages que je ne reconnaissais pas. Mais où m’emmenait-elle?

-      Avoue que tu meurs d’envie de savoir où nous allons, me souriait-elle.

-      Et j’imagine que si je te le demande tu ne me le diras pas, ironisai-je en riant.

-      Effectivement. Laisse-toi surprendre pour une fois, madame la maniaque du contrôle! se moqua-t-elle.

-      Je ne suis pas maniaque du contrôle…, boudai-je.

Elle me regarda avec des yeux qui voulait dire : « j’espère que tu ne crois pas ce que tu dis… », puis continua en me confiant d’une voix suave :

-      La seule chose que tu as à savoir, c’est que je vais pas te tuer aujourd’hui.

-      Ah oui, merci… Très rassurant Alice, rigolai-je.

J’aurais presque pu m’inquiéter lorsque je vis qu’elle sortit de la route principale pour entrer dans un petit chemin de terre battu, à peine assez large pour laisser passer la voiture. Le sentier semblait se refermer de plus en plus, jusqu’à arriver dans une petite clarière intime et reculée une dizaine de minutes plus tard. Les rayons de soleil plongeaient l’endroit dans une réconfortante atmosphère. C’était comme si nous étions atterris dans un autre monde, à l’abri de tout, et que rien ni personne ne pouvait plus nous atteindre. Elle stationna la voiture, puis d’un regard mystérieux me demanda de la suivre en dehors de la voiture. Elle prit ma main dans la sienne avant de me guider vers un petit chemin que je n’avais jusqu’alors pas remarqué, et son contact me fit frémir. Elle me lança un regard empli de réconfort, et je su que je la suivrais jusqu’au bout du monde si elle me le demandait. Son contact sur ma peau était tout ce dont j’avais envie, je voulais être celle qui partagerait cette proximité au quotidien, qui la ferait se sentir aimée et entourée jour après jour. Plus le temps passait, et plus je savais que j’allais devoir lui confier mon amour. J’avais besoin de savoir si elle éprouvait elle aussi des sentiments pour moi. J’avais l’étrange conviction que c’était la femme avec qui j’allais passer le reste de ma vie, je ne saurais expliquer pourquoi.

Après quelques minutes de marche dans le petit sentier, nous arrivâmes au bord d’un lac. L’eau était limpide, les arbres murmuraient leurs songes à la brise du vent, les oiseaux chantaient. C’était paisible, chaleureux, j’aurais pu facilement passer le reste de ma vie ici. Alice rompit le contact de nos mains, puis marcha jusqu’au bord du lac, où il se trouvait une petite plage de sables fins. Elle s’assît, me faisant signe de venir la rejoindre. Je regardai partout autour de moi, émerveillée. C’était si beau, si agréable. Mes fesses se posèrent juste à côté d’elle à seulement quelques centimètres, puis j’enlevai mes sandales, pour que mes pieds s’enlisent dans le sable chaud. Un silence confortable s’installa entre nous deux, j’avais le regard perdu au loin, à contempler ce splendide paysage. Ce fut Alice qui rompit le silence la première.

-      Je viens souvent ici pour faire le vide dans ma tête, pour m’évader. Je n’avais encore laissé personne venir avec moi… C’était l’endroit préféré de mon père quand j’étais plus jeune, me confia-t-elle avec douceur.

Je me retournai vers elle et me rendis compte qu’elle m’observait d’un regard que je n’avais jamais vu auparavant. J’y voyais de la tendresse, de la douceur, de l’amour peut-être? Sans doute pas, mon cerveau devait me jouer des tours. Je renchéris :

-      Je suis heureuse que tu m’y aies amené, Alice. C’est vraiment magnifique.

-      Tu l’es, toi aussi, me glissa-t-elle. Je suis heureuse de t’avoir dans ma vie, tu es très précieuse à mes yeux Clara.

J’eus un sourire gêné. Je la regardai, en ne sachant quoi lui répondre. Mes yeux la fixèrent intensément, ses traits doux, ses lèvres, ses yeux, elle était tout simplement éblouissante. J’aurais donné tout ce que j’avais en cet instant précis ne serait-ce que pour déposer un baiser sur ses fines lèvres. C’était le moment ou jamais.

-      Alice, je dois t’avouer un truc…

Elle se retourna à nouveau vers moi, intriguée.

-      Oui bien sûr, je t’écoute.

Mes mains étaient moites, mon cœur débattait comme s’il allait me sortir de la poitrine, j’avais trop chaud. Je regrettais presque mon élan de courage. J’avais si peur de sa réaction, et je ne savais absolument pas comment m’y prendre pour le lui dire. J’optai pour l’approche directe.

-      J’y pense depuis un bon moment, on est devenue proche tellement rapidement, et c’est tellement naturel avec toi. J’ai l’impression de t’avoir toujours connu. Et pour être honnête avec toi, j’ai développé des sentiments pour toi vraiment fort, qui vont beaucoup plus loin que l’amitié… Je suis amoureuse de toi.

Je pris une pause, observant sa réaction. Elle restait muette, fixée sur ses doigts qui s’agitaient dans tous les sens, nerveusement. Je continuai de l’observer le temps qu’elle absorbe la nouvelle. Le silence qui était tantôt confortable avait perdu de sa légèreté. Pour être honnête, j’avais envie de devenir un petit grain de sable présentement, de me terrer au travers de tous les autres sur la plage. Sa réponse tardait de plus en plus, et j’avais comme le mauvais pressentiment qu’il ne s’agirait pas de celle que j’avais tant espérée. Elle semblait évaluer la situation dans sa tête, perdue dans ses pensées. Lorsqu’elle revint à elle, elle se retourna vers moi le regard emplit de compassion. Non

-      Clara, je t’aime vraiment beaucoup… commença-t-elle. Il va sans dire que j’ai une certaine attirance pour toi, mais je te dois l’honnêteté. Je ne crois pas que nous pourrions être ensemble. Je veux dire, je n’ai pas ce genre de sentiment envers toi.

-      Je comprends, lui dis-je d’un souffle, retenant mes larmes qui menaçait de pointer à tout instant. Je devais te le dire, je suis désolée.

-      Ne le sois pas, voyons. Tu es une personne merveilleuse, Clara. Je ne suis juste pas celle que tu as besoin. Mais tu mérites le meilleur.

-      Merci, finis-je. Est-ce qu’on peut rentrer s’il-te-plaît? J’ai envie d’être seule…

-      Bien sûr, je suis désolée...

Je la regardai les larmes au coin de l’œil, puis l’une d’elle glissa le long de ma joue. Son regard se fit réconfortant. Elle me prise dans ses bras, puis déposa sa tête sur la mienne, tout en me caressant les cheveux avec douceur. Son contact me fit du bien, mais en même temps me faisait aussi mal qu’un couteau planté directement dans mon cœur. Voilà pourquoi je n’osais jamais m’ouvrir sur mes sentiments amoureux, je rejetais comme la peste de risquer de me sentir ainsi. « Oui, mais l’incertitude est pire, ma belle », me siffla ma conscience en sirotant sa tasse de thé, comme si je n’avais pas déjà assez de mes propres pensées pour me tourmenter. Il ne me restait plus qu’à adopter une dizaine de chats et passer ma vie seule ironisai-je.

-      Ne pleure pas, Clara. S’il te plait. Allez, viens avec moi, finit-elle tout en m’aidant à me relever.

Le trajet du retour se fit beaucoup plus sombre et lourd qu’à l’allée. J’avais ma tête posée sur la vitre de la voiture, le regard perdu dans l’horizon. Je sentais le regard d’Alice sur moi, bienveillant, mais je n’avais pas la force de le supporter. Arrivée devant chez moi, je sorti de sa voiture, avec une petit « bye » poussée à la hâte. Je devais être seule. Par chance, mes parents n’étaient toujours pas rentrés, j’allai directement à ma chambre, barrant la porte à double tour aussitôt rentrée, et j’éclatai en sanglots.

Une heure plus tard, allongée sur mon lit à fixer le plafond comme si j’avais quitté mon corps, j’entendis le bip de mon téléphone résonner. Je tournai mes yeux vers l’écran, c’était Alice.

« Est-ce que ça va? » m’avait-elle écrit.

Je ne lui répondis pas. Je fermai mon téléphone, et retourna à ma nouvelle tâche de regarder fixement le plafond sans bouger, prétendant ne pas exister. La douleur était terrible. J’avais le sentiment sincère qu’elle était la femme de ma vie, je ne pouvais pas accepter de la laisser s’en aller ainsi. Je m’endormis tourmentés, où je fis des rêves de solitude, de rejet et de tristesse. Le lendemain matin au réveil, la douleur était toujours aussi vive, mais j’avais pris une nouvelle résolution. Je saisis mon courage à deux mains, puis attrapa mon téléphone. Mes doigts allaient et venait sur le clavier, comme robotisés, machinalement. J’envoyai mon message, puis le relu une dernière fois :

« J’y ai bien réfléchi, on ne peut pas être amie. Pas pour le moment du moins. J’ai besoin de temps, c'est trop difficile pour moi. Je suis désolée. xxx »

Les jours passèrent et se ressemblaient. Alice et moi ne nous étions pas reparlées depuis l’épisode du lac. Mon cœur manquait un tour à chaque fois que je croisais son regard. Elle avait l’air triste, et ça me faisait encore plus mal. La douleur était toujours aussi présente, je me demandais sérieusement si elle allait un jour finir par s’atténuer. Madame Harris nous avaient mises à Alice et moi des heures de colles à tous les soirs pendant 1 mois suite au petit spectacle que j’avais donné dans sa classe, et c’était pénible à souhait. Alice restait à l’écart, au fond de la classe, alors que j’occupais les bancs au-devant de la classe. Le temps ne passait pas très rapidement dans la même pièce qu’elle, et je sentais son regard peser sur moi, amplifiant mon sentiment de suffoquer. Mais j’en profitais pour écrire. L’écriture avait toujours été une façon de m’évader, d’extérioriser mes sentiments les plus enfouis et les plus sombres. L’amour que j’avais envers Alice était ma muse, j’avais écrit bon nombre de petits textes et de nouvelles à son sujet. Je ne sais pas pourquoi, mais de donner une nouvelle fin à notre histoire ne serait-ce que par écrit m’aidait à me sentir mieux.

Ce soir-là, assise à mon pupitre avec les autres élèves en retenue, je me surprise à me perdre et à rêvasser sur l’amour, sur ce sentiment si complexe et pourtant si légère. J’écrivis la lettre suivante :

« J’ai envie d’un amour qui ne meurt pas, qui se renouvelle au quotidien…

J’ai envie qu’on ne ressente pas le besoin de se dire constamment «je t’aime », parce que nos gestes parleront pour nous. J’ai envie qu’on ne se prenne jamais pour acquis, et que tous les jours soient une nouvelle occasion pour tomber en amour l’une de l’autre, encore et encore. J’ai envie qu’on puisse passer des heures à parler de tout et de rien, et d’avoir le sentiment que les heures passent comme des minutes. Je veux qu’avec moi, tu saches que t’as pas à t’inquiéter une seule seconde de quoi que ce soit. Je veux que tu saches avec certitude que j’suis là, pis que j’suis là pour rester. J’ai envie que tu souries quand tu penses à moi, parce que je t’aime et que tu m’aimes et qu’on est bien ensemble.

 J’veux qu’on se fasse confiance, qu’on puisse avoir nos moments juste à nous sans jamais s’inquiéter, parce qu’on le sait que nos cœurs n’appartiennent à personne d’autres qu’à nous deux. J’veux que tu sortes avec tes chums, que je te souhaite d’avoir du plaisir avec un sourire sincère et un p’tit bec plein de love, et que tu saches que je vais juste être ben snatch dans mon lit à à écouter des dizaines d’épisodes de brooklyn nine-nine toute la soirée sans me faire des scénarios à pu finir dans ma tête. J’veux que tu vois une belle fille te regarder l’autre bord du bar et que tu te dises : « Fuck that! J’ai 100x mieux qui m’attends à la maison ». J’ai envie qu’on puisse se dire n’importe quoi. Que t’aie jamais peur de mon jugement ou de mes critiques, parce que tu sais que je serai toujours là pour te soutenir, peu importe la situation. Je veux de longues conversations deep sur notre futur à 4 heure du matin, de longues soirées de chillage au bord du foyer, des matins smooth avec des œufs et des toasts au beurre de peanut à se regarder dans le blanc des yeux. Je veux qu’on se permette d’être folles ensemble, qu’on décide sur un coup de tête de partir en roadtrip, qu’on se réveille au beau milieu de la nuit et qu’on aille ensemble sur la plage se faire un feu, qu’on se surprenne l’une l’autre. J’ai envie de te donner pleins de petites attentions, de te laisser des messages dans ton lunch quand tu pars à l’école, de te préparer ton repas préféré et t’accueillir avec un bon massage quand tu rentres le soir exténuée d’une grosse journée. Je veux qu’on se construise un fort dans le salon avec les coussins et les couvertures, et qu’on se clanche une série ensemble, cachées dans notre cabane, et que le temps n’existe plus. Je veux qu’on ait jamais peur d’être nous-mêmes quand on est ensemble. Je veux que tu restes. Pour de bon, j’parle. J’ai envie que t’aime mon corps, même s’il est loin d’être parfait, et que t’aime mes millions de changements, d’incertitudes dans la vie, parce que tu le sais que je ne peux pas tenir 2 minutes dans le même spot.

J’veux que tu sois toi, et que je sois moi, et qu’ensemble on se complète. Ça sera peut-être pas toujours facile, mais je veux qu’on se choisisse au quotidien, et je veux qu’on s’aime sincèrement. J’ai envie d’un amour qui ne meurt pas.»

Une fois terminée, je la relis une fois. Puis une deuxième fois. Et pour finir une troisième fois. C’était exactement ce que j’avais envie de vivre au quotidien. Et alors que j’avais simplement un idéal en tête en écrivant ce texte, je me pris à rêvasser à cette relation avec Alice. Je ne pouvais m’en empêcher, je croyais en nous plus qu’à n’importe quoi. Je croyais en ce qu’on pourrait être si nous nous donnions la peine d’essayer. Nous étions différentes sur bien des points, mais en même temps tellement complémentaires. J’avais constamment l’impression que nos personnalités s’emboîtaient comme des casse-têtes : les pièces étaient différentes, mais elles s’assemblaient ensemble dans une union parfaite. Ensemble, nous étions un duo tout simplement explosif, nous nourrissant toutes les deux des projets, des rêves de l’autre pour en faire une réalité. Elle était le roc qui me permettait de garder les pieds sur terre, et j’étais la bulle de savon qui lui permettait de s’élever vers le ciel. Sa force de caractère, son honnêteté, sa personnalité pétillante et débridée défiait constamment ma légèreté et ma versatilité, et j’adorais ça. Avec elle, j’avais le sentiment de trouver l’équilibre, et c’était beau. Je ne m’étais jamais senti aussi moi-même que lorsque j’étais à ses côtés. Elle faisait ressortir le pire en moi, mais aussi le meilleur. Je savais que ça pourrait fonctionner entre elle et moi, il suffirait de se laisser une chance. C’était stupide. J’avais beau sincèrement penser ce que j’étais en train de m’imaginer, y croire autant que je voulais, elle avait été plus que claire avec moi : elle n’avait pas de sentiments amoureux envers moi. Je devais m’y faire…

En sortant de la classe une fois l’heure de colle terminée, je roulai en boule la feuille de papier contenant ma déclaration d’amour, puis la jeta sans cérémonie vers la poubelle. Sans m’en rendre compte, j’avais manqué ma cible. Je sortis de la classe, amère, puis retourna directement chez moi faire ce que je faisais de mieux ces deux dernières semaines : rien du tout.

Ce fut un soulagement quand notre mois de colle fut terminé, je n’allais plus avoir à la recroiser avant un bon moment. J’aurais le temps d’essayer de faire guérir mon cœur de toute cette histoire. La douleur était présente, mais j’avais de moins en moins l’impression qu’elle me définissait. J’avais recommencé à voir mes copains à l’occasion, qui n’avaient pas la moindre idée de pourquoi Alice et moi on ne se parlait plus. J’appréciais qu’elle eût gardé entre elle et moi les raisons de notre distance. Ça m’évitait de devoir étaler ma souffrance au grand jour avec tous ceux qui nous connaissaient toutes les deux.

Quelques semaines plus tard, dans les toilettes alors que j’étais devant le miroir à appliquer mon gloss, Alice entra et figea nette devant moi.

-      Je suis désolée, balbutia-t-elle.

-      Ne le sois pas, tu peux entrer voyons, lui dis-je doucement. J’ai dit que je voulais prendre mes distances, pas t’éviter à tout prix.

-      D’accord…, me murmura-t-elle.

Elle s’approcha de moi, sur ses gardes. Devant son reflet dans le miroir, je me retournai vers elle, des points d’interrogation dans les yeux. Elle semblait chercher quoi dire, comment agir. J’attendis patiemment.

-      Je dois te dire Clara… J’ai trouvé ta lettre le soir de la retenue. Je l’ai lue, souffla-t-elle incertaine.

Oh! Eh bien, dans le fond, je m’en fichais… Au point où on en était.

-      Et puis, lui demandai-je.

-      Et puis ça m’a beaucoup fait réfléchir. Les dernières semaines ont été difficiles pour moi aussi, ça me fait vraiment mal de ne plus t’avoir dans ma vie. Je me surprends à te chercher du regard dans les moments où je vois quelque chose que je voudrais te montrer, je compose ton numéro machinalement lorsque j’ai une histoire à raconter. Je te vois dans pleins de petits trucs, et j’ai l’impression que tous les petits détails me font repenser à des moments qu’on a vécus ensemble, à des souvenirs de toi, de ce que tu es. Si tu savais le nombre de fois où j’ai voulu t’écrire, pour qu’on puisse discuter, et où j’ai préféré effacer mon message et respecter l’espace que tu m’as demandé. Je m’ennuie de toi Clara, vraiment. Et j’ai envie qu’on essaie, toi et moi…

Mon cœur fit un solo de tambour. Venait-elle vraiment de dire ce que je croyais qu’elle avait dit? Une partie de moi avait vraiment envie d’y croire, mais j’étais fatiguée que mon amour envers elle me fasse aussi mal.

-      Ne dis-tu pas ça parce que tu me veux à tout prix dans ta vie? lui demandai-je lâchement. Je n’ai plus la force d’avoir mal, Alice…

-      Non, Clara. Je le pense, j’ai envie de voir où ça pourrait nous mener notre histoire, veux-tu toujours qu'on essaie? Dit-elle d’un murmure.

J’hésitais. Je brûlais d’envie de lui dire oui, mais j’avais peur de souffrir à nouveau. Devant mon hésitation, elle fit un pas vers moi, prise ma tête entre ses mains, doucement, puis déposa un baiser léger comme une plume sur mes lèvres. Le contact chaud de sa bouche sur la mienne était le pansement que mon cœur réclamait depuis des semaines, c’était tellement apaisant. Il me semblait que le soleil recommençait à briller dans mon esprit. Elle se recula, ouvrit ses yeux pour m’observer. Son regard était doux, bienveillant. Comme seule réponse, je saisis sa taille et l’attira à moi, écrasant mes lèvres sur les siennes dans un baiser intense, charnel.

Nous ne savions pas où tout cela allait nous mener. Mais l’important, ce n’était pas la destination, mais surtout le trajet. Et il valait la peine qu’on s’y risque.

20 mai 2020

Coeur d'enfant, où es-tu?

Coeur d'enfant, où est-tu?

Te rappelles tu le temps où notre seul préoccupation était de s'amuser? On s'est un peu perdu de vue depuis, non? Je me rappelle ce temps où nous allions voler des carottes chez les voisins, où on partait jouer à la cache-cache, à canisse bottée, et autres des heures et des heures durant, ou encore quand on s'amusait à mélanger tout ce qu'on pouvait trouver pour créer des potions magiques! Il y a aussi eu les jeux avec les toupies, tu te souviens celle du dollorama qu'on s'amusait à empiler l'un par dessus l'autre? Et sans oublier les heures à inventer une vie à nos barbies...  Ça te revient, n'est-ce pas?

Je me rappelle d'être revenue à la maison tant de fois, bouettée et les genous ensanglantés au retour d'une périlleuse sortie en vélo, je me rappelle d'avoir fait des chasses aux trésors, rêvée que nous étions des princesses, des espions, des astronautes, des cow-boy, des sorciers... Je me rappelle avoir réalisé toutes sortes de prouesses imaginaires, avoir garder des crapauds et des grenouilles en captivité en racontant à tout le monde que c'était des petits princes, je me rappelle Pikachu, les tamagochis, les yakis, et à quel point on devenait cool quand on arrivait à l'école avec des bâtons de cannelle.

Ah!... Ce temps était si simple... Tu te rappelles comment on voulait tant être des adultes, comment leur monde nous fascinait! On a peut être voulu grandir trop vite au final... Et si c'était nous, les enfants, qui avions compris le sens de la vie? Et si le secret du vrai bonheur c'était ça?

Coeur d'enfant, je t'ai perdu. Tu es parti je ne sais plus trop à quel moment, mais tu es parti trop vite. Maintenant, je sais c'est quoi être un adulte. Être adulte, ça veut dire perdre son insouciance, son innocence. Ça veut dire ne plus voir de choses extraordinaires dans les trucs ordinaires, ça veut dire perdre son imagination. Je regarde autours de moi et rien ne me semble plus comme avant. Il n'y a plus de dragons, plus de princesses, plus de fée ; la magie est complètement disparue. Reviens me voir, nous avons encore des choses à partager, des trucs à vivre ensemble, je refuse que tout ça s'arrête déjà! Tu es précieux et inestimable et j'aimais bien être avec toi! Mon fidèle ami, je compte sur toi!

Ammène ton sac de billes et retournons s'amuser!

20 mai 2020

J'ai envie...

... d’un amour qui ne meurt pas, qui se renouvelle au quotidien…

J’ai envie qu’on ne ressente pas le besoin de se dire constamment «je t’aime », parce que nos gestes parleront pour nous. J’ai envie qu’on ne se prenne jamais pour acquises, et que tous les jours soient une nouvelle occasion pour tomber en amour l’une de l’autre, encore et encore. J’ai envie qu’on puisse passer des heures à parler de tout et de rien, et d’avoir le sentiment que les heures passent comme des minutes. J’veux qu’on se fasse confiance, qu’on puisse avoir nos moments juste à nous sans jamais s’inquiéter, parce qu’on le sait que nos cœurs n’appartiennent à personne d’autres qu’à nous deux. J’veux que tu sortes avec tes chums, que je te souhaite d’avoir du plaisir avec un sourire sincère et un p’tit bec plein de love, et que tu saches que j’vais juste être ben snatch dans mon lit à bingewatcher Netflix toute la soirée sans me faire des scénarios à pu finir dans ma tête. J’veux que tu regardes les belles filles autours de toi et que tu te dises : « Fuck that! J’ai 100x mieux qui m’attends à la maison ».

J’ai envie qu’on puisse se dire n’importe quoi. Que t’aie jamais peur de mon jugement ou de mes critiques, parce que tu sais que je serai toujours là pour te soutenir, peu importe la situation. Je veux qu’on se permette d’être imprévisibles ensemble, qu’on décide sur un coup de tête de partir en roadtrip aux États-Unis, qu’on se réveille au beau milieu de la nuit et qu’on aille ensemble sur la plage se faire un feu tout en regardant les étoiles, qu’on se surprenne l’une l’autre au quotidien. J’ai envie de te donner pleins de petites attentions, de te laisser des messages dans ton lunch quand tu pars à la job, de te préparer ton repas préféré et t’accueillir avec un bon massage quand tu rentres le soir exténuée d’une grosse journée. Je veux qu’on se construise un fort dans le salon avec les coussins et les couvertures, et qu’on se clanche une série ensemble cachées dans notre cabane, et que le temps n’existe plus. Je veux qu’on ait jamais peur d’être nous-mêmes quand on est ensemble. J'ai envie qu'on puisse bâtir ensemble notre vie, qu'on s'alimente de toujours plus de projets et d'aventures, qu'on s'arrête jamais de rêver. J'ai envie de pouvoir échapper à la réalité avec toi, que le temps se fige, et qu'on puisse juste profiter du voyage, toutes les deux, et être tout simplement heureuses.

J’veux que tu sois toi, et que je sois moi, et qu’ensemble on se complète. Ça sera peut-être pas toujours facile, mais je veux qu’on se choisisse au quotidien, et je veux qu’on s’aime sincèrement.

J’ai envie d’un amour qui ne meurt pas.

20 mai 2020

Présentation

Hey!

J'ai cru bon d'écrire une petite présentation de ma personne pour que vous sachiez de quel genre d'individus ces écritures proviennent!

Je m'appelle Noémie, j'ai 23 ans et je suis une fière citoyenne de Québec au Canada. Je suis étudiante au DEC en techniques policières au Collège d'Alma (et donc comme vous vous en doutez, aucun lien avec la littérature haha!) Et j'ai un diplôme collégial en technologie de l'architecture.

Je suis passionnée par l'architecture (évidemment), le design, les sports, les loisirs créatifs... J'adore les longues randonnées en forêt, les excursions vers des lieux inconnus, les soirées feux entre amis. La lecture, l'écriture et les rêvasseries occupent une bonne partie de mon temps libre (nah? sans blague..)

Je suis une personne pétillante, pleine d'énergie et d'imagination (pour votre plus grand plaisir, je l'espère!). Je suis lesbienne. Mais pour être honnête ça ne sera pas une surprise pour personne après la lecture de mes écrits.

J'aime interagir avec les gens, n'hésitez pas à m'écrire en commentaire ce que vous aimeriez savoir sur moi... Réponses (presque) garanties.

Au plaisir!

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